*''Bon, sortez tous, de toute façon, ce cours n'est pas intéressant. Sortez tous, allez !''
Les élèves s’exécutèrent dans un mélange de surprise et d'amusement, comme si pour la première fois leur rêve se réalisait. Les zips des sacs s'actionnaient, les tabourets crisaient sous la frénésie des élèves, et les remarques allaient bon train. Les élèves pouvaient donc avoir une journée de cour libre, et faire ce que bon leur semblait, pour une fois dans un jour aussi froid et ennuyeux qu'une journée scolaire.
Thomas décida de s'allonger dans le parc du centre pour jeunes, et d'y somnoler quelques instants. La brise printanière rafraîchissait l'air ambiant et créait une atmosphère utopique, qui permit au jeune étudiant de s'évader dans ses songes…*
''Thomas ! Peux-tu répéter ce que je viens de dire à tes camarades ?, hurla Miss McFear, avec un accent irlandais prononcé.
Il sursauta, comme sorti brusquement de son sommeil. Il répondit, quelques temps après :
- Non, désolé.
- C'est tout ce que tu trouve à dire ? 'Désolé ?' Eh bien, tu viendras me voir à la fin du cours. Les autres on reprend. Et calmement !
Thomas se sentait visé par les multiples brimades que chuchotaient ses camarades de classe. Il se contenta de lire la feuille devant lui, en essayant d'oublier les personnes autour de lui.
La cloche sonna une dizaine de minutes plus tard, et les élèves sortirent exactement comme dans son songe. Seulement lui ne s'évaderait pas. Il resta sur sa chaise, et Miss McFear le rejoignit, sourcils froncés et mine grave.
''Thomas, ce n'est pas la première fois que tu n'écoutes pas en cours de Physique. Et les autres professeurs s'en plaignent aussi. Tu paraît… Décalé par rapport à la vie du centre. Est-ce que c'est parce que tu es dans le centre que tu es comme ça ?''
Thomas ne savait quoi répondre à cela. Il n'avait pas choisi de vivre ici, il y avait été depuis son plus jeune âge. Il n'avait aucune connaissance d'où il venait, car ses parents n'avait pas souhaité le garder à sa naissance. On l'avait donc placé dans le Centre Plainyard, qui était constitué d'un vieux bâtiment aménagé en salle de cours, et d'une salle des dortoirs, où séjournaient la moitié des élèves, l'autre moitié intégrées à des familles d’accueil plus ou moins aisées.
''Quoi qu'il en soit, Thomas, il va falloir trouver une solution à ça. Et je vais devoir avertir le directeur de l'établissement, tu en es conscient. Tu peux sortir.''
Elle l'avait dit si froidement et brusquement que Thomas ne put se résoudre à obéir.
Il sortit en silence, et disparu sans saluer la professeure. Il emprunta les couloirs qui menaient au rez-de-chaussée, ces couloirs blanchâtres et délavés, qui ne donnait envie de qu'une seule chose, c'était de ''se barrer d'ici''.
Il traversa la cour intérieure, et, au détour d'un colonne, fit la rencontre d'un groupe de traînards. ''Parker et sa bande, oh non'', ne put retenir le jeune homme. La tête pensante du groupe, Parker Morgan, était dans sa classe depuis le lycée. Il n'était pas spécialement adulé des autres, mais avait le don de profiter du malheur des autres pour les tourner en dérision, ce qui provoquait le plus souvent l'hilarité générale.
À son passage, Parker lâcha : ''Euh désolé !'', et imita une sorte d'autiste, bloqué dans son monde. Ses acolytes s'en donnèrent à cœur joie, en imitant leur meneur.
Thomas tenta de se frayer un chemin parmi eux et bouscula un membre du groupe, Scott Benhert.
''Hé ! Tu te prends pour qui là ?!'' Aussitôt, il saisit Thomas par le col et le plaqua contre le mur. Le choc lui provoqua une douleur aiguë des omoplates aux lombaires, et coupa sa repsiration durant quelques secondes. Il s'écroula à quatre pattes sur le sol, sonné par le coup. Il n'entendait que des bribes de conversations dans la panique : ''On va lui apprendre à ce mec là !''
Un membre aux cheveux roux lui asséna un coup de pied dans les côtes, qui parvint à allonger Thomas. Il se sentait au plus mal. Outre les coups que la bande lui assénait, un mal de tête aveuglant lui brouillait le crâne : il avait l'impression qu'une bombe allait exploser dans son cerveau.
Soudain, un flash l'éblouit : mais il ne provenait pas de l'extérieur, mais d'une sorte d'alchimie cérébrale. IL ouvrit les yeux, et observa la situation : les poings et pieds de ses détracteurs semblaient se mouvoir lentement, comme si la scène avait été passée au ralenti. Pourtant lui bougeait normalement, comme il y a quelques minutes.
Thomas parvient donc a parer les coups, et pire encore, il n'en ressentait pas la force. Cette impression de ralenti persévéra, et Parker semblait toujours vouloir frapper la masse au sol, soit Thomas, quelques temps avant.
Thomas ne comprenait rien. Le temps tournait au ralenti, et il pouvait maintenant voir les réactions des jeunes dont les coups ont été déviés, alors que Thomas ne s'était dégagé il n'y a de ça quelques secondes.
Thomas démarra au quart de tour, et décida dans un éclair d’assommer Parker d'un coup de poing dans les cervicales. Lorsque que le coup atteignit la peau, Thomas sentit une fois de plus ce flash, et fut éblouit de plus belle.
Mais la situation avait changé. Parker était à terre, et ses camarades détalaient à toute allure. Dans une vitesse tout à fait normale cette fois-ci.
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Voici l'ébauche d'une idée qui m'est passé par la tête, et je vous demande de dire ce que vous en pensez, question :
- Crédibilité
- Lisibilité
- Compréhension
Et n'hésitez pas à rajouter des remarques ou des avis constructifs
Merci d'avance
[Edité le 18/04/2012 à 23:58]
[Edité le 18/04/2012 à 23:59]
Tcheuksse. [Ainvicybleu]