D'abord, ce topic n'est pas de moi hein… Mais d'un forum auquel je participe.
Si je l'envoi ici, c'est que ça commence à me gonfler de voir :
• "er" à la place de "ez" / "é" …
• "aient" à la place de "ez" (je sais pas qui est son prof de français à ce type…)
• "sa" à la place de "ça"
• "ces" / "ses" au lieu de "c'est"
Et j'en passe énormément…
Bref, faisons court, lisez et appliquez
Comme vous devez tous le savoir, le français est une langue romane. Son évolution résulte des formes orales du latin ; formes qui ont été transformées durant toutes les époques, de la Gaule romaine en passant par le Moyen Âge.
Mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi il y a tant de lettres inutiles dans tant de mots de la langue française ?
Normalement, vous me répondez tous en choeur : « c'est parce que notre langue a une racine latine et que les mots latins ont dû être remaniés ».
Oui, d'accord. Mais ce que peu de gens savent c'est que la complexité des mots n'est qu'une question d'argent !
En effet les premiers écrits étaient réalisés sur demande par les rares personnes qui savaient écrire et ils étaient payés… à la lettre !
C'est donc pour cela qu'il y a tant de lettres inutiles dans de nombreux mots de notre si belle langue !
Ceci étant, il en résulte que le français comporte de nombreux pièges et exceptions que nous connaissons souvent peu. Je vous propose donc le cours suivant pour tenter de vous éclairer sur les points qui fâchent.
Note : si vous souhaitez en apprendre plus, vous pouvez aller consulter le site de l'Académie française sur les origines de la langue française.
Voici l'erreur la plus souvent commise, pourtant simple à corriger :
Remplacez le verbe conjugué par prendre.
Si vous dites pris, alors vous écrivez -é.
Si vous dites prendre, alors vous écrivez -er.
Sinon, dans le cas de prenez, vous écrivez -ez.
Par exemple :
J'ai commencé {j'ai pris} à chercher {à prendre} des exemples pour le tutoriel, mais vous m'en demandez {vous en prenez} trop !
Sa et ça
Sa est un adjectif possessif.
Ça est un démonstratif. Ça est une contraction de « cela ».
Illustration :
Avec sa voiture {la sienne}, je me demande comment il a pu se faire ça {cela}.
C'est et s'est
C'est est un démonstratif et s'est un réfléchi. Comment faire pour bien les utiliser ? Il vous suffit de remplacer « c » par « ceci ».
Par exemple :
Ouais, c'est ça. Tu crois qu'il s'est planté tout seul ?
Ce et se
Se est un pronom réfléchi « il se demande » peut être traduit par « il demande à lui-même ».
Ce est un déterminant démonstratif, « ce garçon » peut être traduit par « ce garçon-là »
Je me demande si ce tutoriel est utile. Je réponds que oui !
Où et ou
Où indique le lieu.
Ou est une conjonction de coordination.
Utilisation :
Où vas-tu ? {dans quelle direction ?}
Où ça ?
Tu veux ce modèle ou ce modèle ? {l'un ou l'autre}
Tout et tous
Tout représente une unité.
Tous distingue chaque unité dans son ensemble propre.
Note : vous pouvez aussi simplement vous dire que lorsque "tout" est suivi d'un pluriel il devient "tous".
J'ai tout raté, même ma vie. Et pourtant, tous les jours, je garde espoir !
Et et est
Et est une conjonction de coordination qui s'utilise lorsque l'on veut marquer la volonté d'ajouter quelque chose.
Est est le verbe être conjugué à la troisième personne de l'indicatif présent.
Par exemple :
Il est vrai que je viens d'apprendre quelque chose et pourtant, je ne pensais pas cela possible !
-rai et -rais
-rai : lorsqu'il s'agit du futur de l'indicatif. C'est-à-dire lorsque vous souhaitez exprimer l'idée d'une action remise à plus tard.
-rais : concerne le conditionnel. Il exprime par exemple une condition qui n'a pas été vérifiée.
Illustration :
Si tu trompais ta femme, tu le lui dirais ? Moi, j'irai le faire demain.
A et À
[*]A est le verbe avoir conjugué à la troisième personne du singulier ;
[*]À est une proposition qui indique un lieu, une direction, une destination, une situation, une tendance, une possession ou le temps.
Pour savoir s'il faut écrire avec ou sans l'accent, il suffit de remplacer le "a" en question par "avait". Si la phrase est correcte : il ne faut pas mettre d'accent.
Exemple:
Il a pris ses affaires pour partir à Barcelone.
Si l'on remplace "a" par avait, on obtient alors : il avait pris ses affaires pour partir avait Barcelone.
Vous constatez que lorsqu'on remplace le deuxième "a" la phrase sonne faux ! Il faut donc utiliser "à" et non "a".
Son et sont
Son est un adjectif possessif qui marque l'appartenance.
Sont correspond au verbe être conjugué à la troisième personne du pluriel de l'indicatif présent.
Utilisation :
Ils sont frères de coeur, mais ce n'est pas son frère de sang.
Sur et à
Sur est une préposition, il peut se remplacer par « dessus ».
À marque l'appartenance après un verbe ou un pronom.
Voici quelques exemples d'utilisation :
Je pars à Lyon.
Je réfléchis à ce projet.
Je suis assis sur ma chaise.
Les participes passés
La règle est simple, il suffit de mettre le participe passé au féminin et vous allez tout de suite trouver.
Il ne l'a pas compris [il ne l'a pas comprise]
Elle lui a dit d'aller voir ailleurs
Il a bien appris sa leçon [il l'a bien apprise]
Peu, peut et peux
Peu signifie « pas beaucoup de », il concerne une quantité et est toujours invariable.
Peut est le verbe pouvoir conjugué à la troisième personne de l'indicatif présent.
Peux est encore le verbe pouvoir mais cette fois-ci conjugué à la première ou à la deuxième personne du même temps.
Il peut choisir un peu de ça, mais toi, en contrepartie, tu peux choisir beaucoup de ça.
Leur et leurs
Leur s'utilise lorsqu'il s'agit d'un adjectif possessif qui s'accorde avec le ou les substantifs qui suivent.
Leurs s'utilise lorsqu'il s'agit d'un pronom personnel.
Par exemple :
J'ai écrasé leur chien. Bah, pas grave, il reste toujours leurs chats.
Or et hors
Or est une conjonction qui introduit un argument dans un raisonnement.
Hors est une préposition qui se traduit par « à l'extérieur de ».
Par exemple :
J'étais hors de moi après cet événement ! Or, je suis quelqu'un de calme.
De et à
De est un complément du nom.
À marque l'appartenance après un verbe ou un pronom.
Note : mettez-vous bien ça dans la tête parce qu'elle est vraiment moche celle-là !
C'était le chien de Laura. Paix à son âme.
En bonus, voici la petite astuce :
Si on dit "la scie de Pierre" cela veut dire que la scie "appartient" à Pierre.
Si on dit "la scie à pierre" cela veut dire que la scie sert à couper la pierre.
Autant pour moi/au temps pour moi
On ne sait même plus à quand remonte ce débat… Pour la petite histoire, l'expression « au temps pour moi » est issue du langage militaire et exprime la reconnaissance de son erreur et que l'on souhaite tout reprendre depuis le début. Selon les spécialistes, c'est cette dernière qui est la plus appropriée.
Cependant, l'expression « autant pour moi » se justife ; son emploi montre que la gène ressentie par la personne offensée est partagée.
Note : vous pouvez également aller lire les explications de l'Académie française à cette adresse.
Un peu de vocabulaire juridique
Bien que vous ne soyez pas amenés à employer ces termes tous les jours, les erreurs commises à leur propos sont tellement fréquentes que je préfère clarifier ce côté obscur du vocabulaire propre au droit. Je vous indique donc ici les termes à employer pour éviter aux juristes de s'arracher les cheveux.
[*]Un contrat stipule ;
[*]La loi dispose ;
[*]Le traité est ratifié ;
[*]La loi est promulguée ;
[*]Les ordonnances ou les décrets sont signés ;
[*]Le Gouvernement formule des projets de loi ;
[*]Le Parlement formule des propositions de loi.
Note : j'insiste bien, ce n'est pas parce que vous avez lu dans Le Monde ou dans Le Figaro qu'une loi stipulait quelque chose que cela est correct.
Les mots qui s'écrivent sans trait d'union
[*]Antiaérien ;
[*]Antichar ;
[*]Antinational.
Note : on peut cependant noter que les mots dont le deuxième élément commence par i et également ceux composés de trois éléments vont s'écrire avec un ou des traits d'union.
[*]Contrebalancer ;
[*]Contrebande ;
[*]Contrebasse ;
[*]Contrebattre ;
[*]Contrecarrer ;
[*]Contrechef ;
[*]Contrecoup ;
[*]Contrefaçon ;
[*]Contrefait ;
[*]Contrefort ;
[*]Contrepartie ;
[*]Contresens ;
[*]Contretemps ;
[*]Contrevenir ;
[*]Contrevérité ;
[*]Marchepied.
Les pluriels et les invariables
Voici une petite liste où les pluriels sont… spéciaux.
[*]Cafés-crème ;
[*]Coups-de-pied ;
[*]Frou-frous ;
[*]Hauts-de-forme ;
[*]Lieux-dits.
Les mots suivants sont invariables (liste non exhaustive) :
[*]Annales ;
[*]Gorge-de-pigeon ;
[*]Haut-le-cœur ;
[*]Mille ;
[*]Mois ;
[*]Poids ;
[*]Porte-bannière ;
[*]Porte-bonheur ;
[*]Porte-bouquet ;
[*]Porte-couteau ;
[*]Porte-crayon ;
[*]Porte-graine ;
[*]Porte-malheur ;
[*]Porte-parole ;
[*]Porte-plume ;
[*]Porte-outil ;
[*]Temps.
Masculin ou féminin ?
Voici une petite liste des mots dont le genre est souvent inversé :
[*]Un astérisque ;
[*]Un augure ;
[*]Un clope (les deux genres sont acceptés d'après le Larousse de 2003) ;
[*]Une doléance ;
[*]Une échauffourée ;
[*]Un équinoxe ;
[*]Un gamète ;
[*]Un intervalle ;
[*]Un pétale ;
[*]Une orthographe ;
[*]Un tentacule.
Ne pas confondre…
Anale et annales : anale concerne tout ce qui est relatif à l'anus et annales est un ouvrage qui rapporte des événements année par année (je vous conseille donc de faire attention !)
Différant, différent et différend : différant est le participe présent du verbe différer, différent est un adjectif verbal et différend introduit l'idée d'un débat ou d'une contestation.
Haler et hâler : haler signifie « tirer avec effort à l'aide d'une corde » et hâler prend le sens de « brunir » en parlant du teint de la peau.
Marocain et maroquin : le premier est l'adjectif de Maroc, le maroquin est un cuir de chèvre.
Mets et mais : mets est le verbe mettre conjugué à la première ou à la deuxième personne du présent de l'indicatif. Mais est une conjonction qui marque une opposition ou une restriction. On peut également noter que maie est une huche à pain et que l'orthographe mai concerne le mois de l'année.
Pause et pose : pause traduit la suspension momentanée d'une action alors que pose est dérivé de poser, mettre à une place, etc.
Peut-être et peut être : peut-être est un adverbe marquant la possibilité ou le doute. Peut être est le singulier de « peuvent être », du verbe pouvoir.
Plutôt et plus tôt : le premier indique une idée de choix (« je ferai ceci plutôt que cela »). Le second indique une idée de temps et s'oppose à plus tard.
Pouce et pousse : le pouce est votre premier doigt. Pousse concerne l'idée de croissance.
Prémices et prémisse : prémices (il n'y a pas de singulier) désigne les premiers produits de la terre alors que prémisse désigne les deux premières propositions d'un syllogisme.
Quoique et quoi que : quoique est une conjonction qui signifie « bien que » et quoi que, en deux mots, signifie « quelle que soit la chose que ».
Tâche et tache : tâche se réfère à une action, tache est une souillure.
Tort et tord : le premier indique une faute alors que tord vient du verbe tordre.
Un et uns : le premier est un adjectif numérique. C'est-à-dire qu'il permet de dénombrer une entité. Le second est un article et un pronom indéfini qui s'accorde (par exemple : les uns et les autres).
Les pléonasmes
Petit rappel pour ceux qui ont oublié la définition de ce mot ou alors pour ceux qui ne la connaissent tout simplement pas : un pléonasme est un redoublement dans une expression qui revient à dire deux fois la même chose.
Apanage exclusif
Au jour d'aujourd'hui (on dit « à ce jour » ou « aujourd'hui »)
Collaborer ensemble
Comparer entre eux
Monopole exclusif
Monter en haut
Panacée universelle
Prédire l'avenir
Prévoir à l'avance
Reculer en arrière
Tri sélectif
Une heure de temps
Les fautes trop souvent présentes…
Note : n'hésitez pas à me faire part des erreurs que vous rencontrez souvent et qui vous énervent !
Accueil (et non acceuil)
A priori et a fortiori (pas d'accent)
Bon anniversaire (bonne anniversaire n'est pas correct)
C'est-à-dire (contrairement au c'est à dire très répandu)
Connexion (et non connection)
Ils croient (ils croivent n'est pas du tout correct)
Développer (surtout pas le dévelloper !)
Désinstaller (déinstaller est à éviter)
Écrire à l'attention de quelqu'un (et non à l'intention)
Événement (et non évènement, même si cette orthographe est maintenant admise…)
Excuse (non escuse comme on le voit partout)
Galerie (un seul l)
Langage (et non language)
Parmi (l'orthographe parmis n'est pas acceptée !)
Quelque temps (temps est invariable)
Semblable à (et non pareil que)
Sur-le-champ (sur le champ n'est pas admis)
Va-t'en (exception)
La typographie, selon Wikipédia, peut se résumer à ceci :
WikipédiaLa typographie est l'art d'assembler des caractères mobiles afin de créer des mots et des phrases.
Plus couramment, on utilise le terme de typographie pour désigner l'art de l'écriture. Et, comme tout art qui se respecte, il comporte un certain nombre de règles à ne pas négliger. Je vous propose de les découvrir dans la partie qui va suivre.
Cependant, vous devez savoir qu'il est difficile de parler de typographie car ses usages sont différents et que les ouvrages consacrés à cette dernière donnent parfois des avis divergents…
L'espacement
Vous devez mettre une espace insécable avant et après :
[*]Le point d'exclamation ;
[*]Le points d'interrogation ;
[*]Le point virgule ;
[*]Les deux points ;
[*]Les guillemets français ;
[*]Le tiret.
Vous devez mettre une espace après :
[*]Un point ;
[*]Une virgule ;
[*]Les points de suspension.
Vous ne devez pas mettre d'espace avant :
[*]Un tiret ;
[*]Une apostrophe.
Note : en typographie, le mot « espace » est féminin.
Exemple :
- Zut ! Windows a encore planté !
- Es-tu bien sûr de ce que tu dis ?
- Oui, le message d'erreur me dit « Une erreur est survenue dans l'application. Votre travail est sûrement perdu, Windows s'excuse du désagrément encouru. »
- Je n'arrive pas à y croire ; tu es sûr qu'il n'y a pas un moyen ?
- Non.
En bonus, un petit moyen mnémotechnique :
Pour le coup des espaces, voici une règle qui marche partout pour les signes de ponctuations en :
[*] 2 "parties" (;:!?) : laissez une espace avant et après ;
[*] 1 "partie" (,.) : laissez une espace après.
Les majuscules
Voici les symboles après lesquels vous devez mettre une majuscule :
[*]Un point ;
[*]Un point d'exclamation ;
[*]Un point d'interrogation ;
[*]Les points de suspension.
Et ceux après lesquels vous ne devez pas mettre de majuscule :
[*]Une virgule ;
[*]Un point-virgule ;
[*]Les deux-points ;
[*]Les guillemets ;
[*]Les tirets.
Les citations
Pour faire apparaître une citation dans un document écrit, vous devez utiliser les guillemets français. C'est-à-dire cela : « ».
L'utilisation des guillemets anglais se fait à l'intérieur même de la citation. Par exemple :
« Le terme de "Zebest" vient du site Zebest-3000.com. »
Si vous souhaitez couper certains éléments d'une citation, voici comment il faut procéder :
Pourquoi te fatiguer à programmer alors que des gens le font pour toi et de surcroît le font mieux ? Un conseil : va plutôt bosser tes cours.
Va donner :
Pourquoi te fatiguer à programmer (…) va plutôt bosser tes cours.
Les parenthèses et les crochets
Vous devez accoler le texte à intérieur des parenthèses et des crochets, laisser une espace avant le début et laisser une espace après la fin.
Exemple :
Il a m'a dit (sans s'attarder dessus) qu'il avait raté son baccalauréat.
PS
- "Quand même", et non "Comme même"
Voilà, j'espère que ce petit tuto disponible également ICI en version "complète" vous a été utile
Faîtes en bon usage !