Bon j'étais en manque d'écrit, alors voilà ce que je vous livre, cette histoire sera courte, maximum 5 posts. Pas de titre de chapitre, même pas de découpage. Voilà en espérant que ça vous plaise, et si ça vous plaît pas
1er janvier 2205, 22h10 heure terrestre.
Voilà maintenant 5 ans que je suis engagé. 5 ans loin de ma famille, mes amis.
5 ans pendant lesquels seule la formation au combat était au centre des préoccupations. Qui suis-je, où vais-je, dans quel but?
Je l'aurai presque oublié… Cependant, il y a des choses qu'un homme ne peut effacer de sa mémoire.
Mon nom est Uther Valban, 3e génération de colons sur X-51. Je ne sais de la Terre, cette planète désormais désolée, que ce qu'il m'en a été raconté.
Laissez moi vous raconter comment j'en suis arrivé là où vous me trouvez.
J'avais 5 ans (le chiffre 5 paraît lié à nombre d'évènements dans ma vie n'est-il pas ?), vivais en totale harmonie avec mes parents, j'avais de nombreux amis
comme à peu près tous les garçons de cet âge. Au retour du centre de formation, je trouvais mes parents aterrés, écroulés devant notre holovision.
Les seules informations que je pu retenir furent Terre détruite, alien en approche, frère parti.
La guerre était déclarée, et comme preuve de leur puissance, le peuple voisin de notre planète venait de détruire la Terre. Cet acte était davantage symbolique qu'autre chose, aucun humain n'y vivant désormais, hormis quelques tribus primitives. Mais le résultat visible sur le visage des anciens, qui avaient quitté la Terre pour fonder notre colonie était clairement visible. 2 heures après l'annonce de cette destruction, l'armée était levée, les navettes prêtes, les jeunes hommes en âge de se battre récquisitionnés. Mon frère en faisait en effet partie. Mon père, invalide après un accident de travail, avait pu rester s'occuper de sa famille, de moi.
3 mois après le départ de mon frère, nous recevions une lettre. Lui, ainsi que tout l'équipage de son vaisseau, avaient été sélectionnés pour une mission suicide sur la planète mère des aliens. Plus de nouvelles de lui depuis ce jour. Mes parents ont fait leur deuil.
Ma vie quotidienne a elle aussi été affectée. Les cours dispencés au centre de formation se sont vus remplacés par de nombreuses heures de sport, entraînement physique pour les futurs soldats que nous étions. Sauter, esquiver, sauter, rouler, ne plus bouger. Dès mes 10 ans, je fus enrôlé. Certains trouveront cet âge de loin inconcevable pour aller combattre, pas moi. L'école d'officier m'ouvrait les bras, je la rejetai au profit de la formation de simple combattant sur le terrain, en zone urbaine plus précisément.
Cette école m'offrit les entrainements dont je rêvais depuis toujours, plaçant le physique et la débrouillardise au coeur de toute situation. J'étais désormais une machine de guerre, un monstre froid, une arme. On m'apprit par la suite à me servir d'arme, futilité à mon sens, puisque la lame, laser ou métallique, est bien plus sûre que tout autre ustensile meurtrier.
Comme vous l'aurez deviné, j'ai 15 ans, et je n'ai jamais vu le visage de mes ennemis. Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne, je partirai.
Pour toujours.
Je me reveillai dans le dortoir des cadets, en ce jour morne pour beaucoup de mes frères d'arme, mais presque jour de fête pour moi.
J'attendais avec impatience de voir, de sentir l'odeur de la mort, celle des champs de bataille, et de me sentir fort, fort de cette puissance meurtrière liée à mon couteau, fort de cette rage de vaincre, fort de cette rage patriotique pour laquelle j'étais prêt à donner ma vie. Nous fûmes largués sur
"Alienland" à 8h17. Le nom de notre opération : "saccage à ly en fous", jeu de mots stupide, que je me retenais à chaque instant de faire ravaler à mon instructeur. Arme au poing, nous fondîmes sur la base ennemie. Nombre d'entre nous furent démembrés par les tourelles de cette forteresse.
Je comprenais désormais le sens d'opération suicide. Je me réfugiai derrière une roche. Je disposai alors de quelques instant, qui me permirent d'observer plus attentivement le paysage. Sable vert, rochers ocres, bases grises, corps. Sang. Membres. Je me décidai à jaillir de derrière ce rocher, et me retrouvai face à face avec un camarade de promotion, légèrement blessé. Malgré ses plaintes, je le laissai sur place. Je courrais vers la base ennemie. Impacts de balles, corps jonchant le sol à enjamber, cris d'agonie, de souffrance, appels à l'aide de ces hommes moribonds, rien n'aurait su me détourner de l'objectif.
Je tuai de sang froid une sentinelle, puis une autre, qui me permit ainsi de prendre possession d'une tourelle. Véritable massacre. Humain ou alien, je ne laissai aucun survivant. La bataille terminée, seul, au milieu de ce spectacle de pure désolation, je me décidai à découvrir à quoi ressemblait ces monstres tyranniques, ces ennemis de la liberté, ces chiens de guerre qui nous attaquaient. Soulevant le casque de l'un d'eux, je ne découvris ni plus ni moins qu'un visage humain.
Allo la base, ici Uther. Demande de rappatriement. Opération terminée.
Je suis Uther Valban, soldat d'élite de l'armée pro-terrienne.
[Edité le 21/12/2010 à 20:46]
[Edité le 21/12/2010 à 20:50]
Le sage montre les étoiles, l'idiot regarde le doigt.
La véritable intelligence est la capacité de s'envisager dans des situations non réelles.
Pour plus d'informations, dites Game_Master au 0 800 36 36, appel gratuit depuis un poste fixe.
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